Ce projet consiste à imaginer un lieu public vertical dans un Polykatoikia abandonné, situé à Artemisiou 3, à Athènes, répondant au manque d’espaces destinés non pas à des fins privées et spéculatives mais à des fins publiques et communes. L’intérêt de « renouveler la ville depuis son intérieur » et de créer ces lieux, permet de prolonger les espaces horizontaux des rues et de révéler le potentiel de cette ville, dont le tissus urbain est actuellement non-fini et parfois délaissé.

Le programme que je propose est une plage. Celle-ci s’adapte à la question du climat et propose une nouvelle vision et mode de vie adapté à celui des athéniens.

Un voyage, une pause anti-urbaine, une surréalité. Cet espace public qui offre une expérience paisible au quotidien très rythmé de la capitale, abordée grâce au cadrage qui offre un dialogue direct entre la mer lointaine et cette plage. Celui-ci permet d’offrir un nouveau dessin de l’horizon et d’effacer le tissus urbain très présent, afin de montrer un paysage inconnu, artificiel et de le mettre en valeur par la suite.

Un nouveau parcours peut alors être présenté, entre l’observé et l’observateur, mettant en avant l’architecture du lieu qui en devient le médiateur. Le paysage urbain est caché́ sur tous les étages, à part sur le dernier, le plongeoir, qui nous laisse imaginer le grand saut dans cette mer de béton qu’est la ville d’Athènes.

Les étages reprennent trois sortes de programmes. Le rez est l’entrée, le passage vers l’inconnu. Le 3ème étage est le changement d’apparence, la rencontre de l’ombre. Le 4ème étage propose un espace de rafraîchissement sous forme de buvette ou sous forme de douches, c’est aussi le premier contact avec le sable. Le soleil pénètre de manière crescendo dans le lieu. L’étage final est totalement ensoleillé et propose un plongeoir en direction de l’impressionnante mer de béton, mais aussi une douche avec un cadrage démontrant un échantillon en bande verticale de la ville d’Athènes.