© Michel Giesbrecht
Suite à un entretien effectué au sein d’une famille de la Cité Vieusseux, il a été démontré que les rythmes et les activités sont acteurs de divers conflits spatiaux. Se situant au sixième étage, cet espace ne définit pas suffisamment d’évolution des espaces privés ainsi que de souplesse d’appropriation. Mon projet se divise en trois axes : la gradation de l’intime, la dilatation saisonnière permise grâce aux espaces tempérés et finalement, une évolution des typologies par le dispositif des portes.
La chambre, à priori, considérée comme intime, propose dans ce projet, une gradation de l’intimité créée perpendiculairement aux parois séparatrices. Une première cloison vitrée en sa partie supérieure, dissocie les espaces de distribution et les chambres tout en y laissant traverser la lumière naturelle. Cette transparence crée ainsi un vis-à-vis et un contact constant avec les habitants du lieu. Un système de rideau accrocher à un rail au plafond, permet de créer une intimité selon le choix et l’activité de chaque occupant.
Le balcon, un espace totalement laissé à l’abandon dû aux intempéries et à sa dangerosité, observe un changement d’état dans cette proposition. En le cloisonnant par des fenêtres sur sa partie ouest, il permet d’imaginer un nouvel espace tempéré. Lorsque les températures sont froides, cette zone est utilisée comme espace de stockage, de buanderie, de jardin d’hiver, puis, à l’arrivée des saisons chaudes, les espaces de vie intérieur évoluent vers l’extérieur, créant un scénario d’habiter différent en fonction des saisons.
Les portes sont symboliquement représentatives de la division et de la réunion de chaque espace au sein d’une habitation. Ces ouvertures et fermetures sont ré-imaginées de manière flexibles et interchangeables. Divers cadres de portes visuellement présents, vides ou comblées par ces éléments permettent de déplacer les portes en fonction d’une évolution et d’en modifier ainsi les espaces, les seuils et les sphères de privacité.